La Ville accompagne l’Afeji dans l’accueil de jeunes mineurs d’origine étrangère

Depuis quelques semaines les Wormhoutois constatent la présence de jeunes originaires d’Afrique (République du Congo et République démocratique du Congo, du Cameroun, de Guinée, du Mali et de Côte d’Ivoire), actuellement hébergés par l’Afeji. « Ces jeunes sont confiés par le Département à l’Afeji dans le cadre de l’accueil de mineurs arrivant seuls sur le territoire national. La trentaine de jeunes est hébergée provisoirement à Wormhout, suivi 24h sur 24 par sept éducateurs« , précisent les responsables du centre.
Dernièrement, ce groupe de jeunes a souhaité être utiles à la commune et ont proposé leur service bénévolement. Leur demande a été transmise au maire Frédéric Devos qui a accepté de répondre favorablement.
En concertation avec des adjoints, le maire a proposé aux jeunes de contribuer au travail d’agents communaux dans les services techniques pour l’entretien de bâtiments, aux espaces verts, à la cantine scolaire, à la maison de retraite et au musée communal. Les agents ont adhéré de suite à l’idée d’accompagner ces jeunes en leur proposant de découvrir divers aspects des missions de la collectivité locale. « Sans cet élan spontané des agents rien n’aurait été possible, souligne le maire. Grâce à la qualité de l’accueil des agents communaux et à leur investissement, les jeunes se sentent non seulement mieux accueillis mais aussi valorisés« .
Attentif à ces jeunes mais aussi aux riverains du centre de l’Afeji dont quelques-uns avaient exprimé des inquiétudes, le maire a organisé une réunion d’information jeudi 27 juillet. Cette rencontre à laquelle participaient quatre jeunes était franche et constructive entre les jeunes et des riverains exprimant dans un premier temps leurs craintes de les voir au centre de l’Afeji. Les discussions entre les responsables du centre, les jeunes et la municipalité ont permis ensuite de dissiper les à priori sources de malentendus et d’incompréhension.
« Nous avons demandé à être utiles à la commune plutôt que de rester à ne rien faire« , précise Aaron, l’un d’entre eux. Au cours de cette réunion, ils se sont présentés et ont évoqué leur parcours. « Nous sommes respectueux des gens, ajoute Joël, l’un des trois Camerounais. Nous sommes discrets et nous souhaitons que les gens aient une bonne opinion de nous. »
Du côté des riverains, les questions tournent autour des raisons de leur présence en France et sur le pourquoi de leur départ de leur pays. Ces interrogations ont trouvé des réponses notamment par l’évocation de leur parcours d’orphelins pour quelques-uns ou de jeunes obligés de travailler pour aider leur famille, contraints de partir pour trouver une vie plus décente. Au fil des discussions, l’assistance a reconnu la nécessité d’aider ces jeunes loin des clichés négatifs et a salué leur courage.