DOYEN : décès de Marcel Lecleire
En décembre 2015, Marcel Lecleire fêté son centième anniversaire. Une réception était organisée en mairie. Retour sur une vie qui a traversé le siècle. Marcel est né le 18 décembre 1915 à Wormhout. Son père, Julien, était teilleur de Lin et sa mère Marguerite, mère au foyer. Marcel a grandi avec ses sept frères et sœurs. A l’instar des jeunes de sa génération, Marcel a commencé très tôt dans la vie active. A l’âge de 12 ans il débute comme ouvrier agricole dans les fermes Coudeville et Yvoz à Wormhout.
En 1935, à 20 ans, il effectue son service militaire d’une durée de deux ans au 43e régiment d’infanterie à Lille. Mais les événements internationaux l’obligent à rester sous les drapeaux en 1938. C’est au cours de sa permission, en septembre 1939, qu’il rejoint son régiment en raison du conflit imminent. La guerre éclate et le 17 juin il est fait prisonnier par les Allemands dans le département de l’Aisne. Déporté en Autriche dans le camp de prisonniers STXVII -A, de 1940 à 1945, il effectue des travaux dans une ferme et retourne tous les soirs au camp. Il devra attendre avec ses camarades le mois de mai 1945 pour être libéré grâce aux troupes soviétiques.
Après avoir donné dix ans de sa vie au service de la France et en captivité, il reprend le cours de la vie en Flandre.
La guerre terminée, il se marie en novembre 1946 avec Anna Kiécha, une jeune fille rencontrée en 1935 à la ferme Louis Coudeville. De leur union est née une fille. Marcel reprend le travail et retrouve le rythme des travaux agricoles. Il a toujours voué une passion pour les chevaux. C’est la raison pour laquelle, il a été engagé au sein de la ferme Nestor Debreyne-Houvenaghel en tant que Carton, c’est-à-dire conducteur de chevaux, de septembre 1945 à 1970. A la fin de sa carrière professionnelle, il change d’orientation car le métier de Carton arrivait à sa fin. Il travaille alors en tant que manutentionnaire à l’Essor agricole à Wormhout de 1971 à 1978, l’année de son départ en retraite.
Marcel à la retraite a toujours été très actif. Il aimait s’occuper de son jardin et de ses animaux {poules et lapins). Mais par-dessus tout, c’est sa promenade quotidienne en vélo qu’il n’aurait manqué pour rien au monde. Il cessa d’en faire à l’âge de 98 ans.
Son côté jovial est certainement l’un de ses secrets de sa longévité. En effet, c’est quelqu’un de très positif. Il relativise toujours ou a toujours un petit mot pour remonter le moral d’une personne. Mais sa longévité s’explique également par son souci de bien manger : tous les jours trois gousses d’ail et une nourriture saine {légumes du jardin) et un verre de vin rouge. Avec modération. Marcel aimait effectuer une marche quotidienne en compagnie de son beau-fils, voire parfois par l’un de ses trois petits-enfants ou ses trois arrière petits-enfants.