L'histoire de la commune

Le vocable « Wormhout » est mentionné vers la fin du VIIe siècle dans la cartulaire de Saint-Bertin. L'orthographe de ce toponyme a évolué au fil des siècles, Woromhold en 840, Wormhout en 1121, Wormholt au XIIIe siècle pour se fixer ensuite en Wormhoudt puis en Wormhout.


Ce toponyme germanique issu des langues des Francs et des Saxons présents dans la région peut se traduire de plusieurs façons :
- possession du seigneur Héremare de Wormhout ayant fondé un premier monastère en 695
- embouchure (de moundt) près de la lande (worm)
- la signification la plus connue est bois vermoulu en flamand occidental d'aujourd'hui.

Le flamand regroupe plusieurs dialectes du néerlandais ; sur le plan linguistique, il relève des langues germaniques occidentales et s'inscrit dans la branche des langues bas franciques.


HISTOIRE

En 1067 l'Abbé de St Winoc est seigneur de Wormhout, le Comte de Flandre Baudouin V fait don à l'abbaye de St Winoc de multiples privilèges dont des pêcherie dans l'Yser et la Peene Becque.
Wormhout releva tout d'abord des possesions des Comtes de Flandre, puis par voie de successions passa à la Maison de Bourgogne, puis à l'Espagne .
Les premières archives communales datent de Charles Quint, ce dernier visite Wormhout en 1520.
En 1668 par la paix d'Aix la Chapelle conclue entre la France et l'Espagne, Wormhout est cédé au royaume de France.
Sous l'ancien régime la paroisse de Wormhout relève de la Châtellenie de Bergues avant d'être érigée en commune en 1789.
En juin 1793, victoire des armées révolutionnaires sur les armées coalisées ( anglaises, hanovriennes et autrichiennes ) sur le territoire de Wormhout.
Lors de la première guerre mondiale, Wormhout échappe à l'occupation allemande mais accueille le stationnement de troupes anglaises et françaises.
La Seconde Guerre mondiale n'épargnera pas cette fois la cité, les événements tragiques se succèdent : ainsi le 28 mai 1940, 35 soldats gallois prisonniers sont massacrés par les troupes nazies.
La ville est libérée le 6 septembre 1944 et la reddition de la garnison allemande de Dunkerque est signée le 9 mai 1945 à Wormhout.

GÉOGRAPHIE

Les frontières qui séparent Wormhout de ses dix communes voisines (Becquerel, Dringuelle, Esquelbecq, Quaëdypre, Wylder, Herzeele, Zermezeele, West-Cappel, Bambecque, Oudezeele et Hardifort) sont souvent constituées de chemins ruraux ou de cours d’eau comme la Peene Becque ou l’Yser.


TERROIR AGRICOLE

À Wormhout, les fermes étaient nombreuses, et le sont d’ailleurs toujours, témoignant d’une activité agricole importante, principale richesse de la région.

LE FLAMAND LANGUE ANCESTRALE

Le flamand occidental est né de la fusion des langues des Francs, Saxons et Frisons qui s’implantèrent du Ve au IXe siècle le long de la mer du Nord. Grâce à des échanges commerciaux de part et d'autre de la Manche et de la mer du Nord, ces langues vont fusionner
vers une nouvelle forme : le germanique de la mer du Nord pour devenir enfin vers le XIe siècle du flamand ancien.
Dans ce coin de Flandre française, la langue flamande fut longtemps prédominante et usitée par la majorité de la population jusqu'à la deuxième moitié du XXe siècle ou la transmission s'interrompit.
Néanmoins les toponymes des nombreux lieux dits témoignent de la vigueur de cette langue ancestrale encore pratiquée par les plus âgés de nos jours.